Sous de meilleurs auspices
Après avoir été adulés dans les années 2000 puis honnis dans la décennie 2010, les biocarburants semblent mieux perçus en ce début 2020.
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La perception actuelle des biocarburants par les parlementaires ? Elle est « meilleure », confirme Sophie Primas, présidente de la commission des affaires économiques du Sénat, qui a formé un groupe de travail sur les biocarburants pendant un an. Lequel a débouché sur la publication, fin janvier, d’un rapport, « validé à l’unanimité moins une abstention », se félicite son rapporteur, le sénateur de Seine-et-Marne Pierre Cuypers. Concomitamment, à l’Assemblée nationale, une mission d’information sur les agrocarburants a achevé ses travaux sous la présidence du député de la Somme Stéphane Demilly. Rien de bien nouveau dans ces documents, mais le député de l’Aube Gérard Menuel note « un grand progrès dans le regard de l’Assemblée nationale sur les biocarburants ».
Certes, le sujet de la fiscalité des biocarburants n’est toujours pas clos, et la filière attend les conclusions de la convention citoyenne sur le climat, mais le débat autour de la concurrence alimentaire/non alimentaire, longtemps épée de Damoclès, semble ajourné par l’enjeu crucial des gaz à effet de serre. En tout cas, les attaques se font moindres. « Maintenant, le gouvernement doit affirmer une position claire, reproche Sophie Primas. On ne peut pas dire tout et son contraire, donner un peu de crédit d’impôt, vouloir la deuxième génération et émettre des réserves sur les produits biosourcés. »
Au tour de l’aéronautique
Les autorités ont d’ailleurs dévoilé le 27 janvier la feuille de route nationale « pour le développement des biocarburants aéronautiques durables dans le transport aérien français », avec un objectif d’incorporation de 2 % dès 2025, de 5 % en 2030 et de 50 % en 2050. Un appel à manifestation d’intérêt a été lancé dans la foulée.
Renaud Fourreaux
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